DESCRIPTION
- SITUATION
La forêt et les milieux humides se côtoient fréquemment
et sont alors intimement liés. Les cours d’eau et leurs rives,
les marais, les mares, les fossés, les lagunes, les étangs et
les tourbières sont autant de milieux que l'on rencontre en eau douce.
Ils sont saturés d'eau ou inondés durant une période
suffisamment longue pour influencer les composantes du sol et de la végétation.
Ils renferment une grande richesse naturelle et sont souvent très fragiles.
Certains de ces milieux, comme les grèves hébergent une végétation
à l’existence temporaire et saisonnière. Une faune et
une flore foisonnantes peuvent cependant s’y développer rapidement.
RISQUES ACTUELS
Les zones humides sont en régression majeure à l’échelle
du territoire français et ce à cause des activités humaines
: régularisation des cours d’eau, pollution, drainage…
INTÉRÊT ÉCONOMIQUE
Production de bois nulle. La lisière de certains de ces milieux peut
posséder de bonnes potentialités pour la sylviculture. Cela
implique cependant une modification des habitats concernés qui ne se
justifie pas souvent. Les prairies humides riveraines ou intercalées
ont éventuellement une valeur fourragère. Ces milieux ont un
rôle économique indirect dans l’épuration et la
régulation des eaux.
VALEUR PATRIMONIALE
Très forte. Ces milieux se caractérisent par une forte productivité
biologique et par l’abondance des habitats offerts à la faune
et à la flore, tant terrestres qu'aquatiques. Certaines espèces
animales rares concernées par la
Directive
européenne "Habitats" fréquentent
ces milieux (Loutre, Cistude, Vison d’Europe, Cuivré des marais,
Fadet des Laîches, Chabot, Écrevisse à pattes blanches…).
Ces milieux agissent comme une protection naturelle en tant que zone-tampon.
Ils participent à l’élimination des polluants et des sédiments
en suspension dans l'eau. Ils retiennent les surplus d'eau, diminuant ainsi
les risques d'inondation et d'érosion des rives. Certains milieux comme
les tourbières sont riches d’enseignement sur l’histoire
locale, notamment grâce à l’étude des pollens (palynologie)
retenus depuis des millénaires par les Sphaignes.
REMARQUES
Essayer de préserver les zones humides et aquatiques et éviter
dans la mesure du possible de transformer ces milieux en constante régression.