Les prairies, landes
et éboulis montagnards
DESCRIPTION - SITUATION
Ces milieux se caractérisent par l’absence de couvert arboré et par l’existence d’un lien dynamique avec les milieux forestiers environnants. En montagne, la grande diversité de substrats, de conditions d’exposition et d’enneigement préside à l’existence de très nombreux habitats. Sur les crêtes ventées, la neige fond précocement ou est soufflée par le vent. La végétation est ainsi exposée aux conditions très rudes des étages montagnards et subalpins (900 m et plus). Elle se caractérise d’ailleurs par la dominance de plantes naines, prostrées et souvent spécialisées. A l’inverse, la végétation des combes à neige connaît un enneigement très long. Beaucoup des habitats associés aux forêts de montagne doivent leur existence au pâturage ou au défrichement. Aujourd’hui, ces activités régressent, laissant la dynamique naturelle se réinstaller plus ou moins vite. Ceci se traduit par l’installation d’espèces ligneuses pionnières comme les Bouleaux, le Frêne ou le Sorbier des oiseleurs.
RISQUES ACTUELS
Peu de risques. Certains habitats ouverts, sont lentement recolonisés par la forêt et se referment. Diverses activités humaines (carrières, infrastructures, pâturage intensif, piétinement…) peuvent endommager ou détruire les habitats. L’eutrophisation des pelouses conduit à leur modification vers des habitats plus communs.
INTÉRÊT ÉCONOMIQUE
L’intérêt sylvicole est faible ou inexistant. L’intérêt économique de ces habitats ouverts est à rechercher dans leur valeur pastorale, et éventuellement dans leur valeur touristique.
VALEUR PATRIMONIALE
L’ensemble de ces habitats héberge une flore très diversifiée, incluant un certain nombre d’endémiques pyrénéennes ou plus souvent pyrénéo-cantabriques (Fritillaire des Pyrénées, Lys des Pyrénées, Orpin des Pyrénées, Herniaire à feuilles larges…). De nombreux animaux dont certains sont protégés et emblématiques vivent dans ces zones (Bruant fou, Crave, Merle de roche, Mouflon, Izard, Reptiles…). Les grands rapaces (Vautours, dont le Gypaète barbu, Aigle royal, Faucons) ainsi que d’autres oiseaux des milieux rupestres nichent dans les zones rocheuses et chassent ou se nourrissent dans les prairies, les éboulis et les landes des environs.
REMARQUES
Dans le cas d’habitats stables (habitats rocheux) il convient de laisser faire la nature, mais dans le cas des landes et pelouses, une gestion pastorale adaptée peut-être souhaitée. De manière plus générale, il s’agit de complexes d’habitats pastoraux dont la gestion doit être réfléchie en intégrant largement l’activité pastorale. Il s’agit aussi d’éviter de détruire ces habitats lors d’aménagements divers.

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