La diversité des paysages d’Aquitaine
offre une large palette de conditions stationnelles (sols secs à humides,
acides à calcaires, pauvres à riches en nutriments, exposition
fraîche à chaude). Les Chênes, grâce à leur
diversité et à leur plasticité écologique peuvent
s’installer dans la plupart des conditions offertes à l’étag
e
collinéen.
Essences de lumière, feuillus les plus répandus en Aquitaine,
les Chênes croissent relativement lentement et peuvent vivre très
longtemps. Ils sont accompagnés d’un cortège d’essences
(Charme, Châtaignier, Merisier, Frêne commun, Trembles, Alisiers,
voire Hêtre…) qui varie selon les milieux et apporte une diversité
importante tant au niveau paysager qu’écologique. Dans la logique
de l’évolution des peuplements naturels, le Chêne tauzin
et le Chêne pubescent sont des essences
pionnières,
elles peuvent cependant former des peuplements stables quand des conditions
stationnelles trop limitantes viennent bloquer la dynamique végétale.
Le Chêne pédonculé, lui aussi très souvent colonisateur,
est alors une essence de transition, tandis que le Chêne sessile (rouvre),
le Chêne vert et le Chêne-liège sont le plus souvent des
essences caractéristiques de forêts
mûres.
Le Chêne pédonculé forme des peuplements stables dans
les fonds des vallons où le bilan hydrique est très favorable.
L’aire de répartition principale du Hêtre (voir carte)
se trouve dans la partie pyrénéenne de la région ; elle
commence à l’étage des plaines et collines du Piémont
et s’étend vers le sud jusqu’à 1 700 mètres
d’altitude. Dans son aire, la hêtraie succède naturellement
aux chênaies sauf sur les sols engorgés (
hypomorphes)
ou trop superficiels. A l’étage
colinéen,
le Hêtre est associé au Chêne sessile et souvent au Charme
: on parle alors de hêtraie-chênaie-charmaie. Quelques types particuliers
de chênaies (
pionnières)
sont des habitats d’intérêt communautaire concernés
par la
Directive
européenne "Habitats".