DESCRIPTION
- SITUATION
Les habitats associés à la forêt sont en mosaïque
étroite avec celle-ci. Ce sont généralement des milieux
ouverts : landes sèches ou humides, pelouses calcaires, broussailles
formant des lisières, des clairières ou des fourrés…
Les landes sont des formations (
secondaires)
ligneuses basses qui apparaissent naturellement après disparition de
la forêt
climacique
sous l’effet du défrichement. Leur maintien est dû à
l’action humaine directe ou indirecte. Le plus généralement
cette action prend la forme d’un pâturage extensif, voire de l’
écobuage
ou localement de l’étrépage (décapage de la couche
superficielle du sol pour récupérer la matière organique).
En l’absence de pâturage ou d’incendie, les landes et autres
milieux ouverts secondaires évoluent naturellement vers un état
boisé par installation d’espèces pionnières (Bouleaux,
Saules, Pins…).
Il existe cependant quelques rares landes primaires très localisées
(falaises littorales). Elles sont répertoriées par la
Directive
européenne "Habitats". Il
n’en sera pas fait davantage mention ici.
En Aquitaine, en dehors du Pays Basque et, à un degré moindre,
du Béarn où le pastoralisme est encore très vivant, la
plupart des landes (
secondaires)
véritables ont disparu. Dans le massif landais, elles ont généralement
laissé place à la forêt cultivée de Pin maritime,
qui correspond, sur le plan végétal, à des landes que
l’on peut qualifier de tertiaires et qui sont caractérisées
par la forte dominance d’un petit nombre d’espèces communes.
RISQUES ACTUELS
Peu de menaces pour les milieux primaires. Les habitats secondaires sont menacés
de disparition :
• par recolonisation forestière en cas de cessation des activités
humaines ayant présidé à leur création,
• et par transformation profonde de leur écologie lors de leur
mise en valeur sous forme de sylviculture intensive.
INTÉRÊT ÉCONOMIQUE
Au niveau sylvicole l’intérêt est très variable,
souvent faible, voire nul (hormis pour le Pin maritime dans certains types
de landes).
VALEUR PATRIMONIALE
Les habitats primaires sont très rares et constituent en quelque sorte
des reliques à préserver. Les milieux ouverts apportent en général
une diversité très importante au sein des forêts. Ils
présentent un grand intérêt pour les insectes (Mante religieuse,
espèces protégées comme l’Azuré du Serpolet…),
pour les oiseaux (Alouette lulu, Engoulevent, Pie grièche écorcheur…),
et pour la flore et la faune en général. Les pelouses calcaires
abritent une variété importante d’espèces d’Orchidées
parfois rares.
REMARQUES
Eviter les boisements dans ces milieux et surtout dans les habitats primaires.