DESCRIPTION
- SITUATION
On appellera "boisements de substitution" les forêts dont
les essences plantées ou semées, d’origine locale ou étrangère,
différent des essences
spontanées
potentielles de la station.
La plupart de ces peuplements sont installés dans le cadre de boisement
de terres agricoles, de prairies ou de landes ou sur d’autres terrains
artificialisés, qui s’étaient déjà substitués,
souvent de longue date, aux habitats naturels potentiels. Cette substitution
d’essence a aussi cours en forêt pour améliorer une mise
en valeur ou pour pallier une régénération naturelle
ratée ou insuffisante.
Ces peuplements viennent alors se substituer à des boisements naturels,
aménagés ou non. Les habitats naturels se trouvent donc transformés.
Dans ce cas aussi on parlera de
sylvofaciès,
mais il est cependant impossible d’évaluer a priori les habitats
potentiels ayant fait l’objet d’une substitution, cela supposerait
une expertise de terrain parfois délicate. L’établissement
des boisements de substitution entraîne des modifications profondes
des habitats, parfois irréversibles.
Seuls les boisements représentés en Aquitaine sur plus de 1
000 ha sont cités dans ce chapitre. Il existe cependant bien d’autres
essences cultivées telles que Mélèze, Merisier, Eucalyptus,
Cerisier tardif et autres fruitiers, Tulipier de Virginie (essentiellement
dans les Pyrénées-Atlantiques), Cèdre de l’Atlas,
Erable sycomore, Thuya, Cryptomeria, Séquoia… qui sont cultivées
sur des surfaces très restreintes.
EXEMPLES
Les plantations de Peuplier sont presque toujours faites sur des terres agricoles
ou des prairies en déprise, anciennement gagnées sur la chênaie-frênaie,
habitat potentiel de ces zones.
RISQUES ACTUELS
Risques économiques face aux tempêtes, aux incendies et aux problèmes
sanitaires. Ces derniers sont aggravés dans les monocultures.
INTÉRÊT ÉCONOMIQUE
Très élevé si la sylviculture réussit car c’est
l’objectif même de ces plantations. Cependant, la taille du
gisement
de certaines essences peut parfois se trouver trop faible pour une commercialisation
optimale.
VALEUR PATRIMONIALE
Très souvent moindre par rapport aux forêts naturelles, aménagées
ou non. Certains milieux intéressants pour la faune et la flore peuvent
apparaître (ex. : prairies à hautes herbes sous les peupleraies),
lorsque les interventions mécaniques et chimiques sont réduites.
REMARQUES
Respecter les lois et règlements applicables en forêt et en particulier
les documents de gestion durable. S’assurer du retour sur investissement
: vérifier l’adéquation entre essences et stations, adapter
les investissements aux potentialités stationnelles. Parfois, le retour
aux essences naturelles peut se justifier.