DESCRIPTION
- SITUATION
Au 19e siècle, à partir des travaux de l’ingénieur
Brémontier, la plupart des dunes ont été stabilisées
puis boisées en Pin maritime et parfois en Chêne. Sur les quelques
centaines de mètres proches du littoral, ces dunes portent aujourd’hui
une forêt de "protection", suivie, en arrière d’une
série de "production" de bois. Ces forêts sont dominées
par le Pin maritime parfois accompagné de différentes espèces
de Chênes, formant ainsi des variantes d’habitats. A l’extrême
nord, au niveau de la Pointe de Grave, la présence de traces de calcaire
dans les sables et la sécheresse du climat sont propices au développement
du Chêne vert en mélange avec le Pin maritime. Au sud, sous un
climat plus humide, le Chêne vert est remplacé par le Chêne-liège.
Ces variantes de l’habitat à Pin maritime des dunes littorales
sont concernées par la
Directive
européenne "Habitats".
RISQUES ACTUELS
Surfréquentation locale, incendies, problèmes sanitaires (
Formes,
Armillaire).
INTÉRÊT ÉCONOMIQUE
En ce qui concerne la pinède, seuls les boisements les plus en retrait
par rapport à l’océan, avec des sols plus humifères,
présentent des potentialités de production intéressantes
et sont actuellement gérés pour la production de bois.
VALEUR PATRIMONIALE
La forêt joue un rôle dans la fixation des sables et la conservation
des habitats dunaires. Le cordon dunaire est l’un des principaux couloirs
de migration des oiseaux. La Sitelle torchepot, le Bouvreuil pivoine et la
Mésange huppée sont des oiseaux communs en forêt. Les
reptiles (Lézard des murailles, Lézard vert, Couleuvre verte
et jaune) fréquentent aussi bien la dune que la forêt. La zone
forestière offre une grande diversité floristique ainsi que
l'essentiel de la nourriture pour la faune du littoral.
REMARQUES
Le traitement en
futaie
régulière convient à
la pinède. En forêt de protection, de petites coupes (< 2
ha) permettent de respecter l’évolution du milieu. Le broyage
des sous-bois, avant éclaircie, est à éviter car il empêche
le développement des feuillus. Leur maintien est en effet conseillé
car ils apportent diversité, protection contre le feu et peuvent être
des foyers de prédateurs d’insectes nuisibles au Pin maritime
(rôle phytosanitaire). Il convient de garder le mélange d’essences
lors du dégagement des semis, de maintenir les feuillus lors des dépressages,
et de privilégier les essences minoritaires lors des éclaircies.
Milieux présents
sur tout le littoral